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Du tourisme à la Douane Nationale : Lieutenant Fatoumata Traoré fait parler d’elle

Dans la rubrique « Femme à la Une » de ce mois de juin 2020, nous nous sommes intéressés à une douanière guinéenne. Avec elle, nous avons parlé de son parcours scolaire et professionnel.

 

Fatalainfos : Bonjour !

Lieutenant : Bonjour monsieur le journaliste !

Fatalainfos : Présentez-vous à nos lecteurs !

Lieutenant : Je m’appelle Lieutenant Fatoumata Traoré, en service à la Direction Générale de la Douane Nationale de Guinée, précisément à l’inspection générale, en qualité de Secrétaire du bureau.

Fatalainfos : peut-on connaître votre biographie ?

Lieutenant : je suis née le 13 mars 1992 à Conakry. J’ai été scolarisée vers 1994 à l’école Dianfonia Barry de DAR-ES-Salam pour le primaire et au groupe scolaire Mohamed Barry de concasseur au compte du secondaire. Après avoir décroché le baccalauréat, j’ai bénéficié d’une bourse pour l’extérieur. C’est en Algérie j’ai fait mon cycle universitaire en gestion touristique et hôtelière de 2006 à 2011.

Fatalainfos : Pourquoi ce changement, du tourisme à la Douane ?

Lieutenant : Non, dès mon retour au pays en 2012 après mon cycle universitaire en Algérie, j’avais déposé mes demandes au ministère du tourisme pour le stage. Mais pour un premier temps, mes demandes ont été rejetées et puis acceptées suite à mes insistances, pour deux semaines de stage. Après ça, le ministre à l’époque nous avait promus de nous aider à la fonction publique et cela n’a pas marché. C’est ainsi que j’ai eu la chance d’avoir la formation à la Douane et je me suis insérée à la Douane Nationale. Il faut préciser que j’ai fait le concours en 2008 et le résultat est sorti en 2009, mais c’est en 2011 que j’ai commencé le travail proprement dit à la Douane Nationale.

Fatalainfos : Quel est votre travail au sein de la Direction ?

Lieutenant : Nous faisons les audites, par exemple, s’il y’a un contrôle au port ou à l’intérieur du pays. Il faut retenir que nous avons deux services en matière d’audite, à savoir audite interne et externe. En ce qui est de l’audit externe, c’est d’aller sur le terrain à l’intérieur du pays en cas de détournement ou fraude dans les bureaux. Côté audite interne, vise le port, colis costaux, l’aéroport et hydrocarbure. En plus de ça, il y’a aussi la déontologie, qui consiste à la formation militaire, l’habillement et comment se présenter dans les cérémonies.

Fatalainfos : parlez-nous votre début dans ce domaine ?

Lieutenant : Le début pour moi n’a pas été très facile, surtout l’intégration. D’abord il faut s’adapter, faire des enregistrements au personnel du service des ressources humaines, avoir son nom sur la liste générale et faire la sous formation militaire pour six mois et professionnelle aussi six mois, en tout douze mois avant d’être intégré. Après ça, il faut un stage pratique d’un an et ensuite la notation.

Fatalainfos : Nous pouvons connaître l’ambition qui vous anime aujourd’hui ?

Lieutenant : Je vise beaucoup le sommet pour mon émancipation et aussi le développement de notre pays. A travers ça, j’assiste des différents séminaires pour enfin grimper l’échelle un jour.

Fatalainfos : Vous travaillez directement avec les transitaires ou quoi ?

Lieutenant : Normalement, on ne travaille pas directement avec les transitaires, nous travaillons avec les douaniers. Comme actuellement, nous travaillons sur la Douane sans papiers et pour faciliter les choses, quand les douaniers viennent, nous avons créé un système appelé soumission. C’est-à-dire enlèvement provisoire, puisque souvent quand les marchandises arrivent il y’a du retard sur les documents originaux ou sur les factures. Donc, pour gagner en temps, ils viennent chez nous pour saisir leur soumission pour 15 jours, leur permettant de faire sortir leur marchandise. Après ces 15 jours, ça va trouver que les papiers originaux sont là et ils viennent régulariser.

Fatalainfos : Quel regard faites-vous du secteur touristique guinéen à nos jours ?

Lieutenant : En Guinée, le tourisme n’est vraiment pas développé. Déjà, ceux qui sont à la tête de ce secteur dans notre pays, ne s’y connaissent pas. J’ai fait ce constat lors de mon stage dans ce département et seulement quelques personnes, mais ça aussi c’est dans la gestion hôtelière. C’est là j’ai compris, que nous considérons plus l’hôtellerie que le tourisme, alors que notre pays dispose assez de sites touristiques à  exploiter, mais ces sites sont à l’abandon depuis belle lurette. Il est même difficile chez nous  aujourd’hui, d’avoir des vrais guides  une fois que les élèves ou étudiants en tourisme se déplacent pour la visite.

Fatalainfos : Que faire alors ?

Lieutenant : Ce n’est pas la peine de  se focaliser sur l’hôtellerie et mettre de côté le tourisme. Puisque, quand les étrangers viennent chez nous, ce n’est pas seulement pour les hôtels, mais aussi c’est de visiter  le pays à travers nos sites. Au-delà de ça, il faut bien former nos guides basés dans les différentes régions et capables  de nous expliquer l’historique de nos sites et de leur région où ils se trouvent.

Fatalainfos : Merci pour la disponibilité.

Lieutenant : C’est à moi de vous dire merci, pour l’importance que vous m’aviez accordée.

 

Entretien réalisé par Mohamed Diakité,

627 10 61 56.

 

 

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