Ce sont des chiffres certes honorifiques mais elles sont encourageantes suites aux efforts que l’Etat guinéen en collaboration avec ses partenaires engagés déploie ces dernières années dans la lutte contre le VIH/SIDA. Une enquête démographique réalisée en 2018, prouve qu’en Guinée le taux de prévalence est passé d’un point 7 à un point 5 en 2018 : « selon le rapport de 2021, nous sommes actuellement à 68.883 personnes vivant avec le VIH qui sont sous traitement. Ça veut dire qu’il ya une réduction en termes de statistiques », déclare Alphonse Loua, chef Département Réponse Sectorielle et Appui à la Décentralisation du Comité National de Lutte contre le SIDA en Guinée.
L’objectif, est d’arriver en 2030 avec zéro SIDA. Cela devrait essentiellement passer par rompre la chaine de transmission du VIH de la mère à l’enfant.
A cet effet, l’Etat et ses partenaires ont mis en place plusieurs sites de dépistage à travers le pays pour les femmes enceintes. Mais malheureusement, ces centres manquent du nécessaire pour faire face au besoin de ces femmes porteuses de grossesse : « j’ai fais une mission au niveau des sites dédiés aux femmes enceinte. Le constat est qu’il y’a des sites actuellement qui sont en rupture de tests de dépistage. Imaginez une femme en état de famille qui doit être dépistée mais qui vient dans un site et qu’elle ne trouve pas de test de dépistage, c’est catastrophique, et c’est ce qui nous inquiète aujourd’hui parce que les antirétroviraux sont disponibles. Mais si les gens ne sont pas dépistés, comment tu vas utiliser les ARV ? Ils risquent d’être périmés », déplore-t-il.
Le Docteur Alphonse Loua craint que la rupture des tests de dépistage ne puisse anéantir l’engagement des acteurs impliqués dans cette lutte. Pour éviter des risques d’aggravation du taux de la prévalence du VIH/SIDA, notre interlocuteur fais l’état des lieux de la maladie et invite les autorités à prendre leur responsabilité : « On dénombre actuellement près de 130.000 qui vivent avec le VIH/SIDA en Guinée. Mais parmi ces 130.000, tout le monde ne connait pas sa sérologie, c’est ça la problématique. Il faut dépister tous ces gens là pour connaitre celles qui sont séropositives dans cette estimation. C’est pourquoi on doit dire aux partenaires de nous aider pour qu’on puisse avoir les tests de dépistage maintenant là, surtout pour les femmes en grossesse qui viennent dans les sites », a lancé ce médecin au cours d’un entretien accordé à fatalainfos.com, votre quotidien en ligne.
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