Comment soutenir les enfants atteints de la maladie cardiovasculaire ? La question était au cœur d’une conférence débat ce samedi 10 mars 2021 à la maison de la presse. L’ONG CŒUR ALPHA entend sensibiliser les populations et faire la collecte de fonds auprès des bonnes volontés.
La maladie cardiovasculaire selon l’Organisation Mondiale de la Santé, est l’une des pathologies chroniques, principale cause de mortalité chez les enfants, mais aussi les adultes. Elle peut être évitée en contrôlant des facteurs de tabagisme, la mauvaise alimentation, la consommation abusive de l’alcool, le manque de sport pour ne citer ceux-ci. « Des données établies des statistiques des l’hôpital national Ignace Deen indiquent que l’hypertension artériel la plus observée en 2009 avec 50%. Sur l’ensemble du territoire, le nombre des cas pris en charge dans les structures sanitaires ne fait qu’accroitre. Et, la disponibilité des produits pharmaceutiques à coût élevé est l’un des principaux problèmes de cette mortalité’’, a indiqué Binta Diallo présidente de l’ONG.
Cette initiative née aujourd’hui, est inspirée de l’exemple de son enfant qui a souffert de cette pathologie dont le traitement n’était pas chose facile. Pour soutenir les enfants qui en sont victimes, elle appelle les autorités et chacun à apporter sa contribution. « aujourd’hui, l’Association Cœur Alpha a cinq enfants pris en charge à cent pourcent dont un certain Fassou qui est venu de Zogota dans N’Zérékoré. Il est avec nous y’a trois ans. Cet enfant était traité de sorcier parce que les gens ne connaissent pas cette maladie. (…) On n’a pas beaucoup de moyens c’est pour cela on sollicite l’aide des personnes de bonne volonté parce que toute seule je n’y arriverais pas. Mais moralement y’a un travail à faire parce que c’est difficile d’accepter une maladie. Parfois on se dit mais pourquoi moi et pas les autres ? C’est là on demande la prise en charge psychologie’’, a plaidé dame Binta.
L’initiative est accompagnée par Boubacar Siddighi Diallo, député à l’Assemblée nationale. « En tant que citoyen, moi-même je ne suis pas à l’abri de cette pathologie. Donc, aujourd’hui il est du devoir de chaque citoyen à poser des actes humanitaires pour sauver des gens qui sont dans des situations où tout le monde peut se retrouver et qui n’ont pas le choix. Quand j’ai vu la photo du jeune Fassou, j’ai pensé à mes enfant ‘’, a-t-il ajouté le deuxième vice président de la commission des lois de la neuvième législature.
Si rien n’est fait, la mortalité due à cette pathologie va augmenter de 17% dans le monde et environ 27% en Afrique au cours de la prochaine décennie, indique l’OMS.
Agnès Damba
