La secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme a procédé ce vendredi, 14 janvier 2022, à l’ouverture de l’audience criminelle des enfants. C’est à la cour d’appel de Conakry, en présence des cadres du département de la justice et des partenaires évoluant dans le domaine de la protection des droits des enfants, qu’à eu lieu cette cérémonie. Le procureur spécial du tribunal pour enfant Mohamed Sylla, a fait savoir que 114 enfants incriminés dans 42 dossiers seront jugés au cours de ce procès criminel.
« Pour le moment, nous avons 42 dossiers qui vont être débattu à tour de rôle et 114 enfants seront concernés. Il y a certains qui sont déjà détenus et d’autres sont non détenus. Ces dossiers seront débattu à tour de rôle et les infractions pour lesquelles ils sont poursuivis sont le meurtre, le viol, l’assassinat, le vol à main armée, les coups et blessures volontaires ayant entraînés la mort et les coups et blessures involontaires ayant entraînés la mort », a t-il souligné.
Présidant la cérémonie d’ouverture de ce procès consacré aux enfants en détention à la maison centrale de Conakry, Irène Marie Hadjimalis, secrétaire générale du ministère de la justice et des droits de l’homme a rappelé que l’organisation de cet audience est la réponse aux exigences de la justice pour mineure conforme à la loi guinéenne, à la convention des droits de l’enfant et d’autres normes internationales visant à sauvegarder l’ensemble des droits des enfants et à promouvoir en leurs faveur un procès juste et équitable qui les préparent a une réinsertion sociale efficiente. Le code de l’enfant prévoit des dispositions spécifiques relatives aux procédures légales contre les mineures.
Irène Marie Hadjimalis a ensuite souligné que la reconnaissance des principes et règles applicables en matière de justice pour mineur, le manque de spécialisation des acteurs judiciaires, le peu de moyen octroyé à la revitalisation de la justice pour mineur et le fait que le tribunal de Kaloum soit la seule juridiction de ce type fonctionnelle dans le pays, sont autant de frein en matière de respect des droits notamment des droits de la défense et du traitement adéquat des mineurs en conflit avec la loi. Naturellement la justice des mineurs accompli le double rôle de protection des enfants et de répression des infractions qu’ils commettent. Elle permet de protéger l’enfant tout en préservant les intérêts de la collectivité a laquelle ils appartiennent. C’est ce double rôle de la justice des mineurs qui explique la présence a cette cérémonie de l’ensemble des membres et acteurs du partenariat sur la promotion et le renforcement de la justice pour enfant en vue de réduire progressivement la délinquance des mineurs.
Madame Irène Marie Hadjimalis a aussi rappelé que pour mieux protéger les droits des enfants, la Guinée s’est doté d’un nouveau code de l’enfant. Selon elle, Ce texte constitue aujourd’hui une incontestable référence dans la sous région tant par la pertinence de ses dispositions que par nombre de ses innovations qui ont fini par faire la République de Guinée un État prioritaire dans le monde en matière de normes régissant les enfants.
La secrétaire générale a également saisi l’occasion pour exprimer avec enthousiasme la satisfaction du gouvernement résultat des efforts des nombreux appui que les partenaires ne cessent d’apporter à la consolidation de cadre de prise en charge des questions liées aux enfants en conflit avec la loi.
Il faut noter que depuis 2016 la Guinée n’a pas organisé des audiences criminelles des enfants. De cette date à nos jours, des enfants prévenus ont croupit dans les centres de détention en surnombre attendant les faveurs d’un procès humanisant prévu dans le code des enfants ne soit appliqué, souligne madame.
Facinet Camara 620794714
