L’audience criminelle dans l’affaire des massacres du 28 septembre a démarré le mercredi au tribunal Ad-hoc dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry. Suite à la lecture de l’ordonnance de renvoie par le Greffier en Chef, les accusés ont été appelé à la barre pour l’identification et la notification des charges retenues à leur encontre. Au lendemain de cette première journée, Maître Antoine Pepe Lamah a déclaré sur les ondes d’Espace FM dans l’émission « Les grandes gueules » que son client, Capitaine Moussa Dadis Camara est serein, il ne se reconnaît pas dans les allégations articulées contre sa personne.
Il a tout de même déploré les agissements de l’avocat de Toumba Diakité contre son client.
« Malheureusement c’est ce que nous percevons dans leur démarche, un accusé qui ne se précipite pas à affronter la charge articulée par la partie civile et le ministère public qui trouve du plaisir à s’attaquer à son co-accusé qui n’est pour rien par rapport à sa situation. Nous déplorons quand-même cette démarche mais nous ne pouvons malheureusement pas le dévier parce qu’on ne sait pas ce sur quoi ils veulent aboutir. Dans tous les cas, Capitaine Moussa Dadis Camara est serein, il ne se reconnaît pas dans les allégations articulées contre sa personne. Et hier malgré les mascarades judiciaires qui a précédé cette audience il a comparu avec le moral au beau fixe », déclare t-il avant d’ajouter que la détention de Capitaine Moussa Dadis Camara et 5 de ses co-accusés à la Maison Centrale de Coronthie est illégale.
« Ce qui s’est passé à la veille de l’audience est quand-même inadmissible. Je puisse vous dire aujourd’hui que Président Moussa Dadis Camara et cinq de ses co-accusés sont en détention arbitraire. Nous sommes en train de nous organiser pour saisir le juge compétent afin d’apprécier le motif de cette détention. Aujourd’hui nos clients sont détenus à la Maison Centrale suivant un simple courrier qui est illégal. Pour être retenu dans une Maison d’arrêt, dans un établissement pénitentiaire il faut un mandat de dépôt, un mandat d’arrêt, un jugement ou un ordre de cour. Or dans ce cadre espèce c’est un simple courrier qui n’est ni mandat, ni un ordre de cour qui retient nos clients à la Maison Centrale. Nous condamnons cette démarche et c’est pourquoi nous sommes en train de organiser pour attaquer cette décision là », dénonce Maître Antoine Pepe Lamah, l’un des conseils du pool d’avocat de l’ancien Chef de la junte.
Facinet Camara.