Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, la distribution du pouvoir a été la principale cause des querelles qui ont causé du tord au vivre ensemble et à l’harmonie.
Au prime abord, il est légitime que nous posons ce débat, car l’accession au pouvoir politique et son ricochet sur la gestion économique du pays est un sujet d’intérêt capital.
Nous ne sommes pas un Etat-nation, ceci est un constat. Par conséquent, il y a dans notre pays une multitude de populations qui ont des mœurs et des coutumes différentes, ne pas reconnaître cet état de fait, c’est faire manque de rigueur intellectuelle.
Pour autant, le fait de ne pas avoir forcément la même vision de la Guinée de demain n’est pas un problème, c’est plutôt une force qui doit nous pousser à ouvrir le débat afin de bâtir une nation prospère.
Le mal à mon avis, c’est de continuer à perpétuer le modèle de construction nationale basée sur le code administratif Français qui ne répondent pas exactement à notre réalité.
La France est une nation homogène sur le plan politique et culturelle, par conséquent nous ne pouvons pas reproduire le modèle politique français dans un pays en quête d’une identité nationale.
La démocratie, c’est le fait de s’accorder sur la manière la plus particulière de gestion de la chose commune.
Cette même démocratie est dans son exercice différentes d’un pays à l’autre.
Par exemple, la France, l’Allemagne, les États-Unis ou la Belgique ont un exercice démocratique différent. Le point commun est que les forces vives du pays se sont mis d’accord sur la manière dont le pouvoir est exercé.
La Belgique, la Suisse ou encore l’Espagne peuvent être pour nous des modèles de gestion démocratique plus proches de nos réalités.
Il faut sortir du dogme et se poser les vraies questions.
Cheick Ahmed Tidiane Bah | Chef de projet, Titulaire d’un master en coopération migratoire et développement local.
