Une surprise pour certains mais non pour d’autres. La reprise annoncée des manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution donne sans doute de l’insomnie au locataire du palais Sékhoutouréya. C’est connu de tous que le secret d’Etat n’existe plus en Guinée. En cause, le contenu de chaque décret est connu d’avance avant même qu’il ne soit officiellement rendu public.
Dans le premier discours du président de la République, qui était déjà bien cuisiné depuis le matin du lundi 15 juin, figurait la levée périodique de l’état d’urgence sanitaire et le maintien du port du masque. Mais cette partie aurait été systématiquement gommée.
Selon notre source, la déclaration du FNDC, faisant cas de la reprise des manifestations de rue dès le 18 juin prochain, en serait la principale cause.
Dans la version modifiée de l’adresse à la nation du patron de Sékhoutouréya, le sujet relatif à la levée de l’état d’urgence est soumis à l’approbation des députés de la nouvelle assemblée. Ce qui est contraire à la loi car normalement, l’hémicycle aurait dû être saisi avant le 15 juin 2020.
Le fait que l’état d’urgence n’ait pas été annoncé arrange sans doute le régime par rapport au FDNC. Ainsi, il est en plein droit de refuser toute manifestation politique.
Pour rappel, l’une des mesures de cet état d’urgence est l’interdiction de tout rassemblement de plus de 20 personnes sur les lieux publics.
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