Ce samedi, le Ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation a effectué une tournée dans les communes de Conakry, relative aux journées des Assises Nationales en milieu scolaire. Le thème de cette journée a porté sur: « L’école, tremplin de cohésion sociale, de l’unité nationale et de vivre ensemble ».
Une initiative présidentielle dont l’objectif est de favoriser la cohésion sociale entre les guinéens avec l’apport effectif des enseignants. Cette rencontre qui s’est tenue à l’école primaire Kipé 2, a mobilisé les chefs d’établissements publics et privés, les directeurs d’écoles, les délégués scolaires mais aussi la présence de l’inspectrice Régionale de l’Éducation de Conakry.
Dans la commune de Ratoma, la conférence débat s’est tenue sous l’égide du Directeur Communal de l’Éducation. Naby Laye Kourouma qui voulait se limiter aux messages de sensibilisation des autorités, n’a pas échappé aux cris de cœur d’une de ses invités qui a saisi l’opportunité.
Madame Traoré, c’est le nom qu’elle nous donné, a failli troubler la fête. Alors qu’à tour de rôle ses collègues eux, se contentaient juste à saluer et commenter l’initiative, elle, elle n’a pas maché ses mots. » Nous sommes appelés par les parents d’élèves et même les quartiers pour nous parler de la situation des élèves à cause de certains comportements des enfants. Donc c’est le lieu et le moment de se dire la vérité. Il faut que la délégation qui est présente là, transmette ces messages à l’autorité compétente pour dire que l’enseignant n’est pas considéré en Guinée. Nous ne sommes pas considérés. Nous acceptons parce que c’est notre devoir. C’est le travailleur payé et non le travail. Ici, ce ne sont pas les commerçants qui sont là, ce sont les enseignants. Il faut qu’on accepte de se dire la vérité », a déclaré la directrice de l’école primaire Dar es salam devant la déclaration.
Cette responsable d’école ne s’est pas limitée là. Avec un costume plus syndicaliste, elle attire l’attention de la délégation sur leur condition de vie: » vous (enseignants) qui êtes là, est-ce que vous êtes contents ? Ils répondent tous non. Pourquoi, parce que nous ne sont pas bien payés. Donc, ouvrons nos cœurs et disons au CNRD que nous acceptons l’idée des assises nationales mais qu’il tienne compte de nos revendications. Depuis que le régime de feu Lansana Conté a multiplié le salaire des enseignants, les gouvernements qui se sont succédés n’ont jamais considéré les enseignants », a-t-elle rappelé sous les ovations de ses collègues. Avant d’ajouter ceci: » nous avons passé des années et des années à faire des réclamations pour l’augmentation de nos salaires. Nous ne sont pas prêts à abandonner parce que certains vont me voir sur l’angle de syndicaliste pour dire que nous voulons faire ceci ou cela. On ne va pas abandonner ces enfants (élèves). Ils sont les nôtres. Nous ne sommes pas prêts à sacrifier leur avenir mais il faudrait que le CNRD écourte nos cris de cœur », a rassuré la directrice de l’école primaire Dar Es Salam.
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