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jeudi, mars 28, 2024

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Crise dans le système éducatif guinéen : pourquoi le silence des « APEAE » ?

Les Associations des Parents d’élèves et Amis de l’école (APEAE) ont un rôle prépondérant à jouer pour la qualification de notre système éducatif très moribond.

 

 

Mais, depuis un bon moment, nous les entendons peu ou pas du tout nonobstant la crise persistante qui secoue fortement l’école guinéenne depuis près de trois ans.

-Pourquoi sont-elles si indifférentes voire même effacées ?
Telle est la question principale qui taraude sans cesse nos esprits.

En effet, chaque année, d’importantes sommes d’argent sont versées aux APEAE pour, dit-on, rénover, équiper et entretenir les établissements d’enseignement pré-universitaires.
En plus, ces associations, devenues fantômes, servent de relais entre les écoles et les familles des différents élèves tout en s’impliquant activement dans la vie des écoles concernées, notamment la résolution des conflits éventuels.

 

À noter aussi que ces associations de parents d’élèves sont coordonnées de la base au sommet, chapeautées par la FEGUIPAE (Fédération Guinéenne des Parents et Amis de l’école) qui, à son tour, est affiliée à une organisation continentale de même nature ; peut-être même au niveau mondial.

Ces deux voire trois dernières années, de multiples grèves ont été lancées dans le secteur de l’éducation, orchestrant ainsi de lourdes conséquences (dégâts matériels et des pertes en vies humaines dont un étudiant d’origine ivoirienne).

Depuis le 03 Octobre dernier, date officielle de l’ouverture des classes, le SLECG a lancé une <<grève générale et illimitée >> sur toute l’étendue du territorial national.
Dès lors, un bras de fer s’est engagé entre gouvernement et SLECG, les positions sont restées figées malgré les tentatives de médiation de la société civile, de certains membres du gouvernement soit officiellement ou officieusement, de certains députés de la République et des bonnes volontés.

Pendant toute cette période de tourbillon, nous n’avons presque pas entendu les associations des parents d’élèves à tous les niveaux à part quelques communiqués laconiques de la FEGUIPAE.

 

Beaucoup d’observateurs avertis expliquent cette indifférence par la corruption généralisée et le manque de leadership qui gangrènent ces structures qui, pourtant, pourraient peser lourd, très lourd dans le secteur de l’éducation pour des fins utiles à l’instar du Bénin par exemple.
A quand des APEAE dynamiques en Guinée ?
La question reste posée !

 

Aboubacar Mandela CAMARA
Sociologue/ Enseignant-Chercheur / Activiste, Promoteur et Défenseur du droit à l’éducation

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